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contenu de la journée post permis
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
La formation complémentaire « postpermis » est désormais en place dans les écoles disposant du label « École conduite qualité »
Depuis le 11 mai 2019, les titulaires d'un premier permis de conduire peuvent suivre un stage postpermis dans les écoles de conduite labellisées « École conduite qualité » qui souhaiteront participer au dispositif. Les conducteurs volontaires qui s’inscriront à la formation postpermis pourront accéder plus rapidement au capital de 12 points sur leur permis : en 2 ans au lieu de 3 pour les formations traditionnelles, en 18 mois au lieu de 2 ans pour ceux ayant bénéficié de la conduite accompagnée (voir infographies ci-dessous), sous réserve qu’ils n’ont pas été condamnés pour une infraction ayant retiré des points sur leur permis de conduire.
Cette nouvelle formation vise à renforcer les compétences acquises par les conducteurs novices entre le 6e mois et le 12e après l’obtention du permis de conduire. En effet, au cours de cette période, un pic d’accidentalité est observé chez ces nouveaux conducteurs.
La Liste de toutes les écoles de conduite labellisées est consultable sur le site de la Sécurité routière. Les écoles de conduite labellisées seront également identifiables par un macaron jaune à leur devanture. Il indique que l’établissement est détenteur du nouveau label de la Sécurité routière qui garantit un enseignement de qualité et une information transparente aux candidats au permis de conduire. Le texte du logo – École conduite qualité - placé au-dessus de la Marianne résume cet objectif.
Déjà 3 000 écoles de conduite ont obtenu, auprès des préfectures, le label.
Une formation certifiée dans une école de conduite labellisée L’objectif de la formation postpermis est de susciter chez les conducteurs novices un processus de réflexion sur leurs comportements au volant et leur perception des risques au moment où ils acquièrent davantage d’assurance.
Le label « qualité des formations au sein des écoles de conduite » a été créé par arrêté du 26 février 2018 (Journal Officiel du 1er mars 2018). Cette formation complémentaire s’adresse donc exclusivement aux titulaires d’un premier permis de conduire (A1, A2, B1 ou B) entre les 6e et 12e mois qui suivent son obtention, ni avant, ni après. Les bénéficiaires de cette formation, qui relève du volontariat, verront en contrepartie leur période probatoire réduite, sous réserve de n’avoir commis aucune infraction donnant lieu à retrait de points (voir infographies ci-dessous).
Le contenu de la formation, a été élaboré par des spécialistes de la sécurité routière, afin de garantir un programme de formation homogène sur tout le territoire. Un arrêté publié le 10 mai 2019* précise le contenu, l'organisation et les modalités de délivrance de l'attestation de suivi de la formation complémentaire. Un enseignant de la conduite spécialement formé sera responsable de l’animation de chacune de ces journées, pendant toute la durée de la formation.
La formation est collective (six à douze élèves par stage) afin de permettre un maximum d’échanges sur les expériences de conduite entre les conducteurs d’une même génération. Sa durée est limitée à une seule journée (7 heures). L’attestation de suivi de la formation n’est délivrée à l’issue de la formation sous réserve de l’avoir suivie dans son intégralité. Textes de référence : • Arrêté du 2 mai 2019 relatif à la formation requise pour l'animation de la formation complémentaire prévue à l'article L. 223-1 du code de la route • Arrêté du 2 mai 2019 relatif à la formation complémentaire prévue à l'article L. 223-1 du code de la route
Quelques faits et chiffres En 2016, les conducteurs novices sont impliqués dans un quart des accidents de la route ayant entraîné des blessures ou la mort. 144 d’entre eux y ont perdu la vie. Le décret paru au Journal officiel du 3 août 2018 introduit dans le code de la route la possibilité d’une formation postpermis exclusivement réservée aux conducteurs novices. En proposant l’opportunité d’une telle formation complémentaire, la Sécurité routière s’attaque au phénomène bien connu de sur-confiance qui survient entre six mois et un an après l’obtention du permis de conduire et qui est la cause d’une mauvaise appréciation des risques et donc d’une accidentalité particulièrement élevée.
programme de journée
PROGRAMME DE LA FORMATION COMPLÉMENTAIRE PRÉVUE À L’ARTICLE L. 223-1 DU CODE DE LA ROUTE
La formation complémentaire suivie entre six mois et un an après l’obtention du permis de conduire vise à renforcer les compétences acquises en formation initiale et durant les premiers mois de conduite autonome.
Elle est composée :
– d’un module visant à améliorer la compréhension et la gestion de situations de conduite complexes ;
– d’un module visant à rendre les déplacements plus sûrs et plus citoyens par des choix de mobilité responsables. Cette formation fait appel à l’autoréflexion des élèves et à l’analyse de leur perception des dangers de la route en vue d’améliorer leurs modes de réflexion et leurs aptitudes à percevoir les risques au moment où ils acquièrent davantage d’assurance en tant que conducteur et plus largement dans leurs divers modes de déplacement. Le programme présenté ci-dessous définit un schéma qui permet à l’enseignant de la conduite et de la sécurité routière – ci-après nommé « enseignant » – d’adapter son intervention en fonction des groupes.
L’ordre des séquences doit être respecté pour favoriser le processus d’acquisition de comportements sûrs dans l’objectif de prévenir la survenance d’accidents caractéristiques des usagers titulaires du permis de conduire depuis peu de temps et ayant peu d’expérience. En évitant de faire appel à des cas d’accidents, les outils de la formation privilégient l’illustration de situations de conduite ou de questions de mobilité. Ils doivent également permettre, dès que possible, les travaux en groupes restreints. Les enseignants doivent utiliser des outils spécifiquement adaptés pour travailler ces séquences et avoir bénéficié d’une formation pour leurs usages.
– MATINÉE (4h):
Améliorer la compréhension et la gestion des situations de conduite complexes Séquences et objectifs Contenus et outils pédagogiques
1. Présentation de la formation
Créer un climat favorable aux échanges et à la réflexion. Faciliter la prise de parole des stagiaires et capter leur attention. Durée : 10 minutes Présentation des objectifs. Présentation du cadre pédagogique (anonymat, liberté de parole, etc.). Cadre réglementaire (horaires, participation active, réduction de la période probatoire, etc.). Présentation de la formation (différentes séquences, organisation, etc.). Cette séquence permet à l’enseignant d’instaurer un climat de confiance avec les élèves pour débuter la formation dans de bonnes conditions.
2. Questionnaire d’entrée en formation (autoévaluation)
Se connaître en tant que conducteur. Connaître et prendre en compte ses limites. Durée : 15 minutes Le questionnaire permet de se définir : - en tant qu’individu ; - en tant qu’usager de la route. Le questionnaire permet d’aborder les différentes thématiques de la formation. Le questionnaire porte sur l’élève lui-même (âge, études, loisirs, etc.) et sur son expérience en tant qu’usager de la route (ancienneté du permis, nombre de kilomètres parcourus, véhicule utilisé, etc.). Le questionnaire permet de disposer d’informations sur le groupe pour travailler les différentes séquences de la formation.
3. Constitution du groupe
Se présenter. Confronter ses expériences au groupe. Découvrir sa singularité. Créer du lien. Alterner les techniques de présentation en privilégiant une forme dynamique. Conduire des échanges permettant aux stagiaires de faire part de leur expérience (types de trajet, types de véhicules utilisés, situations de presqu’accident rencontrées, etc.) 10 mai 2019 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 44 sur 212 Séquences et objectifs Contenus et outils pédagogiques Durée : 35 minutes
4. Traitement du questionnaire d’autoévaluation
Confronter ses expériences au groupe. Découvrir le groupe. Durée : 45 minutes A partir du questionnaire d’autoévaluation, exploiter de façon interactive les réponses en privilégiant les travaux en sous-groupe pour prendre en compte les problématiques des élèves.
5. Perception des risques
Se positionner face au risque. Se confronter à la perception des autres. Prendre en compte les différents points de vue pour mieux appréhender le risque. Durée : 1 heure Evaluer individuellement sa perception des risques, notamment au regard du vécu des autres élèves. Echanger collectivement sur les résultats de ces évaluations. Dégager des tendances au sein du groupe. Mettre en avant la subjectivité du risque. Utilisation de supports (photos, vidéos, etc.) présentant des risques en situation de conduite et permettant à l’enseignant de mener une discussion à partir du ressenti des élèves face au danger. L’enseignant pourra par exemple accompagner les élèves à se positionner sur une échelle de risque estimé. En introduction de la séquence, un simulateur peut être utilisé pour amorcer un travail collectif sur la perception des risques. Pour cette séquence, les exercices sur simulateur ne doivent pas durer plus de 20 minutes et doivent être encadrés par l’enseignant constamment présent avec les élèves. Le paramétrage du simulateur évite dans la mesure du possible les situations d’accident.
6. Situations complexes
Comprendre et résoudre des situations complexes. Durée : 1 heure 15 minutes Travailler sur des situations de conduite complexes mettant en jeu plusieurs types de comportements et d’usagers. Utilisation de supports (photos, vidéos, etc.) présentant des situations de conduite complexes et permettant aux élèves de se positionner (« que percevez-vous ? », « que peut-il se passer ? », etc.) individuellement, et au sein du groupe, face aux situations présentées. En introduction de la séquence, un simulateur peut être utilisé pour amorcer un travail collectif sur les situations complexes. Pour cette séquence, les exercices sur simulateur ne doivent pas durer plus de 20 minutes et doivent être encadrés par l’enseignant constamment présent avec les élèves. Le paramétrage du simulateur évite dans la mesure du possible les situations d’accident.
– APRÈS MIDI (3h):
Rendre son déplacement plus sûr et plus citoyen par des choix de mobilité responsables. Les stratégies de mobilité. Séquences et objectifs Contenus et outils pédagogiques
7. Mobilité et thématiques caractéristiques des jeunes
Etre capable de construire et d’anticiper ses déplacements. Prendre conscience des influences du contexte (environnement, pairs, véhicule, etc.). Etre conscient des conséquences de ses décisions (personnelles, professionnelles, sociales, etc.) Durée : 1 heure 45 minutes Travail à partir de situations types (sorties festives, de nuit, sous la pression des paires, sous influence de distracteurs ou de produits psychoactifs, etc.). Cette séquence est animée avec des outils permettant : - d’élaborer une suite à un scénario ; - d’imaginer les dangers potentiels ; - d’aider à devenir capable de refuser, d’exprimer son désaccord, être force de proposition, être capable de fédérer. Pour cette séquence, les outils adaptés peuvent notamment prendre la forme de vidéos, de photos, de descriptions de scénario ou d’outils visuels d’aide à la prise de décision.
8. Choix de mobilité
Se connaître en tant qu’usager de la route : être conscient de ses choix en matière de mobilité et de déplacement. Etre sensibilisé aux questions environnementales. Découvrir des modes de déplacements alternatifs. Durée : 1 heure En lien avec le questionnaire d’autoévaluation. Faire émerger ce qui détermine ses choix de mobilité et ce qui les influence. Faire connaître les possibilités et l’intérêt de l’utilisation de modes alternatifs de déplacement. L’enseignant utilise des outils statistiques ou autres présentant des modes de déplacement caractéristiques des jeunes. L’enseignant s’attache à apporter des informations sur les différentes formes de mobilité proposées localement.
9. Bilan avec engagement
Durée : 15 minutes S’engager oralement face à soi-même et vis-à-vis du groupe. Un support sur lequel cet engagement est matérialisé (livret de stage, attestation d’engagement, etc.) est préconisé.